Ah, la critique ! Elle s’insinue comme un souffle glacé dans l’esprit du romancier, qu’elle surgisse de l’intérieur ou qu’elle vienne d’ailleurs. Si tu es comme moi — attaché à bien faire —, tu connais cette morsure. Tu tisses tes histoires pour les offrir à tes lecteurs, et parfois, en retour, tu reçois une claque. Une remarque acerbe. Ou pire encore, un silence assourdissant.
Heureusement, avant de livrer mes récits au grand public, la femme de ma vie et mon cercle de proches bienveillants m’offrent leurs suggestions, leurs questionnements. Grâce à eux, le jour J, je sais que j’ai donné le meilleur de moi-même.
Actuellement, je partage MK-Ultra 333 avec les maisons d’édition. Et je dois l’admettre : les refus, comme les silences, picotent un peu l’ego. Mais ce n’est pas si grave. Parce qu’au bout du compte, j’écris avant tout pour cette raison égoïste, presque monstrueuse : plonger tête baissée dans mes univers et vivre mes propres histoires.
Avec le temps, j’ai compris une chose essentielle : la critique est une bête à deux visages. Bien apprivoisée, elle devient une alliée précieuse. Mal maîtrisée, elle se transforme en chimère destructrice.
La critique intérieure : le duel contre soi-même
Cette petite voix qui murmure dans nos têtes, nous la connaissons tous. Elle surgit quand tu relis ton premier jet, quand chaque phrase te semble terne, maladroite. Mais sais-tu ce que j’ai découvert ? Ce juge intérieur n’est pas là pour te détruire. S’il existe, c’est parce que tu tiens à ton travail. Parce que tu veux offrir le meilleur à tes lecteurs.
Alors, traite cette voix comme un adversaire dans un duel, mais un adversaire que tu respectes. Pose-lui des questions : « Très bien, tu trouves ce passage raté. Mais pourquoi ? Où est la faille, et comment puis-je la réparer ? » En la confrontant ainsi, tu transformes tes doutes en une arme redoutable.
Et surtout, prends des pauses. Lorsqu’on s’immerge trop longtemps dans un texte, notre cerveau devient un miroir déformant. Repose-toi. Reviens plus tard. Ce qui tu trouves désespérant aujourd’hui pourrait révéler son potentiel demain.
La critique extérieure : entre éclats de verre et lumière
Ah, les retours des autres… Tu les attends, entre peur et espoir. Et quand ils arrivent, ils peuvent blesser, parfois plus profondément que prévu. Mais là encore, tout dépend de ta façon de les recevoir.
Certaines critiques sont comme des éclats de verre jetés à tes pieds : inutiles, parfois cruelles. Celles qui se contentent de dire : « Ce n’est pas bon », sans explication. Ignore-les. Ces mots n’ont aucun pouvoir sur ta progression.
D’autres critiques, en revanche, sont des éclats de lumière. Elles illuminent des failles que tu n’avais pas vues. Peut-être qu’un personnage manque de profondeur. Peut-être qu’un dialogue sonne faux. Ces remarques sont des trésors, à condition d’être accueillies avec curiosité. Si quelqu’un prend le temps d’examiner ton travail avec intelligence, considère cela comme une preuve d’amour pour la littérature — et une opportunité inestimable pour toi.
L’équilibre fragile : écouter ou ignorer ?
Le plus grand défi consiste à trouver l’équilibre : savoir quand écouter, et quand ignorer. Voici ma règle d’or : reste fidèle à ta vision. Si une critique t'aide à mieux raconter ton histoire, elle est précieuse. Si elle te pousse à renier ce que tu veux vraiment dire, laisse-la de côté.
Chaque lecteur a sa propre sensibilité. Ce que certains détesteront, d’autres adoreront. Prends MK-Ultra 333, par exemple. Pour certains, c’est une histoire haletante ; pour d’autres, une déroute totale. Mais je savais, au fond de moi, que c’était l’histoire que je devais écrire. Alors, coûte que coûte, je l’ai menée à bien.
La critique comme tremplin
En fin de compte, la critique n’est ni ton ennemie ni ton maître. Elle est une épreuve. Un rite de passage. Elle te rend plus fort si tu sais la regarder en face.
Alors, continue d’écrire. Ou commence à écrire. Laisse les spectres de la critique t'effleurer, mais ne les laisse jamais t'arrêter.
Et toi lecteur romancier ? Quelle critique t'a le plus marqué ? Comment l’as-tu affrontée ? Partage tes récits dans les commentaires : j’aime lire les batailles et les victoires.
Mais pour l’instant, souviens-toi : chaque mot que tu écris est une victoire. Que l'inspiration soit avec toi...
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